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24.02.2020

Passion for Quality

Soucieux de conserver une longueur d'avance sur la concurrence dans une filière bois hautement compétitive, Pfeifer exploite pleinement l'ensemble des mesures de contrôle et d'assurance qualité. Qui plus est, une équipe de trois personnes concentre, depuis 2019, tous ses efforts sur la chaîne de valeur dans le but d'optimiser les processus et les produits et de sensibiliser au mieux à la qualité à tous les niveaux de l'entreprise.

Andreas Schmid, directeur du département qualité, et ses deux collaboratrices Diana Mehlan et Lucia Wolkersdorfer œuvrent au quotidien à l'amélioration durable de la qualité des produits dans l'entreprise en assurant le relais entre la production et les ventes. Leur mission? Garantir une qualité de produit conforme aux attentes des clients.

La réponse aux exigences de qualité passe par l'identification des faiblesses et des améliorations potentielles aux différents stades de la production. On a recours à cet effet à des méthodes et outils de gestion de la qualité. La mise en œuvre est réalisée avec le concours des services concernés, selon la logique économique de l’entreprise. Avec la gestion professionnelle des données et la documentation systématique, chaque étape est parfaitement suivie, quel que soit le site concerné.

« Notre département a pour principal objectif de développer une compréhension commune de la qualité à tous les niveaux - de l'employé en production au cadre de direction », résume Andreas Schmid.

Pendant qu'il tient la barre et encourage les échanges entre responsables de production, Diana Mehlan et Lucia Wolkersdorfer se partagent un portefeuille de produits exigeants : alors que la première intervient en tant que responsable qualité pour le pôle copeaux et dés agglomérés, la seconde apporte son expertise en matière de bois de sciage et de produits de transformation.

Tout pour le meilleur des dés

Les dés de palette sont la parfaite illustration des efforts déployés par Pfeifer en faveur d'une qualité qui s'inscrive dans la durée. « Nos clients veulent des dés durables et de dimensions constantes, gages de robustesse pour les palettes. Nous analysons constamment les façons dont nous pouvons agir positivement et garantir ces propriétés, en usant par exemple de différentes compositions de colle », explique Diana Mehlan. Pour pouvoir tester de nouvelles formules sans être tributaire de la production en cours, le site de Lauterbach s'est doté d'une presse d'essai dédiée et d'un système de mélange de colle réservé aux essais de produits.

« Nous soumettons chaque dé de test à des essais afin d’en étudier le comportement en termes d'absorption d'eau, de résistance au retrait des clous, etc. Sur chacun des trois sites de production de dés, nous disposons d'un laboratoire servant au contrôle de la fabrication et à la réalisation d'autres séries de tests. Nous collaborons aussi avec un laboratoire de test externe pour les essais de plus grande ampleur. »

En adoptant de telles mesures, Pfeifer se démarque des simples fabricants pour se positionner en dépositaire d'un savoir-faire, qui contribue activement à la recherche et au développement. Andreas Schmid met en avant les avantages d'une mise en œuvre dès la phase de développement du produit : « La qualité d'un dé de copeaux dépend, entre autres, de l'essence de bois, du séchage, du gonflement, du collage et des additifs utilisés. Notre équipement de test nous permet de jouer sur la pression et les additifs, et dans le laboratoire de Lauterbach, nous analysons le rétrécissement, le gonflement et l'évaporation. Nous pouvons ainsi rapidement obtenir des résultats, en tirer des enseignements et optimiser le produit dès le premier jour en fonction des exigences du client. »

Les produits sont optimisés dans son laboratoire dans l'intérêt du client.

Tout un savoir-faire : Trier et transformer

Dans les installations de tri du bois de sciage, on utilise une technologie de scannage de pointe afin de garantir une qualité constante et uniforme sur tous les sites. À des vitesse maximales, le scanner permet de repérer avec précision les défauts du bois tels que décoloration, fissures ou infestations. Le bois de sciage est ensuite trié selon différentes classes en fonction de ses qualités esthétiques. Tout cela est très utile, mais encore fautil pouvoir compter sur des opérateurs capables de régler la machine selon un large éventail de paramètres.

Lucia Wolkersdorfer a élaboré, en collaboration avec le département production, des critères de qualité pour le scanner couleur et à rayons X servant au tri selon la qua- lité et la résistance sur le nouveau site de production de panneaux lamellés croisés (CLT) de Schlitz. Des contrôles aléatoires, dits de retriage, sont effectués aussi bien dans le domaine du tri automatisé que de la sélection purement visuelle par des trieurs hautement qualifiés. L'objectif est de toujours respecter le cahier des charges en vigueur pour le tri dans l'ensemble du groupe. « S'il ressort des évaluations que certaines erreurs de tri sont particulièrement fréquentes sur un site, nous sommes en mesure d'y répondre par des formations spécifiques », indique Wolkersdorfer pour expliquer l'approche d’accompagnement des employés et de soutien méthodologique compétent.

Pour Andreas Schmid, la technologie de scanner constitue la clé d'un rendement optimal des matériaux et d'une qualité maximale. La technologie est déjà disponible pour l'alimentation optimale en bois rond dans l'unité de sciage. La qualité contrôlée de la sorte dès la première étape a une influence positive sur l'ensemble des produits de transformation ultérieure, comme le précise Schmid : « L'objectif est d'utiliser le produit idoine pour l'étape de transformation respective afin d'optimiser l'utilisation des machines, de limiter les rebuts produits et d'aboutir à un produit final homogène. »

« Une démarche qui profite à tous les clients et nous permet de nous différencier de la concurrence. »

L’homme et la machine à l’unisson

Pfeifer s'emploie à mettre en œuvre un mode de gestion moderne de la qualité selon des principes holistiques. Le but est de repérer les erreurs de façon précoce, avant toute plainte éventuelle. « Nous souhaitons que les résultats de nos analyses soient ensuite exploités. Lorsque tous les acteurs concernés reconnaissent que la qualité n'est pas seulement synonyme d'efforts, mais également de bénéfices majeurs, nous faisons un pas décisif en avant », explique Wolkersdorfer. Sa collègue Mme Mehlan ne dit pas autre chose : « Nous ne voulons pas établir des normes et des processus qui ne soient pas vécus et mis en œuvre dans la pratique. C'est pourquoi nous discutons aussi des procédés éprouvés et perfectibles directement avec les employés de la production. »


En dépit d'un fort potentiel d'optimisation au travers d'innovations techniques, le bois demeure un produit naturel et l'humain un facteur majeur de réussite économique et de satisfaction de la clientèle : « Ainsi nous appuyons-nous par exemple sur la formation aux produits pour les commerciaux en interne comme sur le terrain afin de familiariser les salariés avec des descriptions de produits réalistes pour l'ensemble de la gamme », poursuit Wolkersdorfer. Dans cette logique de gestion de la qualité, technologie et humain vont de pair. La mise à niveau technologique à la pointe du pro- grès est aujourd'hui devenue une condition sine qua non, et la filière bois n'y fait pas exception. Avec à la clé un profond bouleversement, en particulier dans les structures établies de longue date.

La proportion croissante de femmes et la nécessité de modes de travail respectueux de la famille auront également un fort impact sur l'industrie du bois à l'avenir. Mais la principale prémisse de la qualité est et reste la passion pour le matériau bois, la « Passion for timber ».

Les personnes

Andreas Schmid

suit tout d'abord une formation d'agent de maîtrise de scierie à Rosenheim avant de décrocher un diplôme de gestion d'entreprise. Suite à un séjour
de quatre ans à l'étranger en tant que directeur de production, il travaille pendant 13 ans au sein d'un groupe allemand de scieries de renom au poste de responsable de production, puis de directeur général. Après deux ans en tant que responsable de production chez Pfeifer Unterbernbach, il occupe
son poste actuel sur le site de Lauterbach depuis juin 2019. Il s'intéresse tout particulièrement au développement de sites ciblés, dans lesquels il souhaite associer les idées et le potentiel de tout le personnel. En tant que responsable du cercle d'experts pour les scies, il encourage les échanges réguliers entre tous les responsables de production afin de tirer parti des effets de synergie. L'expérience acquise en termes d'optimisation des équipements, de transfert de savoir-faire et d'observation du marché lui est fort utile en tant que responsable qualité par interim.

« Notre département a pour principal objectif de développer une compréhension commune de la qualité à tous les niveaux - de l'employé en production au cadre de direction »

Diana Mehlan

est titulaire d'une maîtrise en sciences de la forêt et du bois de l'Université technique (TU) de Munich et a eu l'occasion de se familiariser avec l'univers Pfeifer à l'occasion d’un stage. En octobre 2017, elle a intégré le site d'Unterbernbach en qualité de stagiaire. Pendant un an et demi, elle passe dans tous les services, dont le pôle dés, dont elle est désormais responsable qualité depuis le printemps 2019. Elle aime en outre partager sa passion pour la réflexion et l'action orientées vers l'avenir avec la nouvelle équipe d'innovation hybride.

« Avec nos employés, nous entendons élaborer des normes et des processus qui soient suivis et mis en pratique. »

Lucia Wolkersdorfer

a enchaîné une licence en sylviculture à l'Université technique de Munich et
une maîtrise à l'Université des sciences appliquées de Salzbourg / Kuchl, ponctué par un mémoire de maîtrise rédigé en coopération avec Pfeifer (diplômée en juin 2019). Son diplôme d'ingénieur en technologie du bois en poche, elle rejoint l'usine BSH du site d'Imst où elle est impliquée dans des projets de gestion
de la qualité avant d'en avoir elle-même la charge. Son champ de compétence couvre le bois de sciage ainsi que l'intégralité de la gamme des produits de transformation.

« Lorsque tous les acteurs concernés reconnaissent que la qualité est synonyme de bénéfices majeurs, nous faisons un pas décisif en avant. »

Thorsten Kaiser

directeur qualité à compter de 2020

Les exigences des clients n'ont cessé d'augmenter au cours des dix dernières années. Pour moi, une bonne gestion de la qualité signifie répondre à ces besoins, sans pour autant délaisser la productivité tout au long de la chaîne de valeur. Pour mon nouveau poste chez Pfeifer, je peux m'appuyer sur 25 ans d'expérience dans la filière bois.